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Les origines de l'observatoire de Lille

L'observatoire de Lille est né d'une volonté commune de l'université et de la ville de Lille de pouvoir poursuivre les activités de l'observatoire de Hem dans la capitale des Flandres.

A la fin des années 1920, Roger Salengro, maire de Lille, fait réaménager le quartier de "Lille-Moulins" avec un projet qui doit allier politique sociale et orientation scientifique. C’est dans ce cadre que l'université propose l'achat du matériel scientifique de Robert Jonckheere et la création d'un nouvel observatoire à Lille.

 

Le professeur Joseph Kampé de Fériet (1893-1982), titulaire de la chaire de mécanique céleste, est chargé d'étudier les conditions optimales d'implantation de ce nouvel observatoire.

 

En 1928, Robert Jonckheere vend tout son matériel scientifique pour la somme forfaitaire de 200000F. (123 000 €) à l'université.

 

En 1929, la municipalité de Lille inscrit à son budget un crédit de 95000F pour la construction de l’observatoire sur un terrain lui appartenant situé rue du faubourg de Douai, aujourd’hui impasse de l’Observatoire.

C’est donc grâce à une volonté commune de la ville et de l’université de Lille, qu'est construit l'observatoire de Lille, mais cette fondation n'aurait sans doute pas été possible sans l'existence de Robert Jonckheere et de son observatoire à Hem.

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Mise en place de la coupole de l'observatoire de Hem

au sommet de l'observatoire de Lille

© Archives université de Lille

Ce futur établissement est prévu principalement pour l'astronomie mais assure, comme à Hem, une activité pluridisciplinaire :

 

● Service de l'heure

● Service de météorologie en lien avec l'Institut de physique et le réseau de navigation aérienne

● Service de sismologie en lien avec l'Institut de Géologie, l'industrie houillère et l'Institut de Physique du Globe de Strasbourg

● Enseignement de l'astronomie pour les étudiants de l'université de Lille

● Organisation de travaux pratiques à l'aide de la grande lunette

● Recherche en astronomie et en physique de l'atmosphère

 

L’inauguration du bâtiment a lieu le 8 décembre 1934, après plus d'un an et demi de travaux.

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© Archives université de Lille

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© Archives université de Lille

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Il faut signaler que ce projet de construction a été soutenu par Gabriel Delmotte (1874 - 1950), ingénieur diplômé de Centrale Paris, président de l'Association Astronomique du Nord jusque 1950 et Député de 1928 à 1932. Il a obtenu des crédits de l’État pour ce projet. Le Conseil général du Nord aide aussi financièrement la construction de l'observatoire.

On profite de la création de l'observatoire pour y installé un ancien sismographe datant de 1910 initialement mis en place à l'Institut de physique. Cet appareil fait partie du premier réseau de sismologie en France métropolitaine. Il fonctionne jusqu'en 1956.

© Archives université de Lille

Charles Gallissot (1882 - 1956), astronome à l'observatoire de Lyon de 1906 à 1928, devient professeur de Mathématiques Appliquées et d’Astronomie à l'université de Lille en 1929. Il est le premier directeur de l'observatoire. Il en supervise la construction et la mise en place des instruments. Il en assure ensuite le fonctionnement jusqu'en 1951.

A l'observatoire, Charles Gallissot étudie les étoiles doubles, les planètes, la surface du Soleil et l'optique atmosphérique. Il assure le service de l'heure et le service de sismologie. Il donne aussi des cours pour les étudiants désireux d'obtenir leur certificat d'astronomie.

Pendant la seconde guerre mondiale, l'observatoire est investi par l'armée allemande. Les membres de l'Association Astronomique du Nord y conservent un minimum d'activité. On maintient le service de l'heure afin d’exploiter les enregistrements du sismographe. La grande lunette est démontée et mise à l'abri. C'est heureux car, en 1943, la coupole est gravement endommagée lors de bombardements alliés et, en 1944, les commandes du sismographe sont détruites. A la fin des hostilités, l'observatoire retrouve petit à petit un fonctionnement normal, mais le sismographe ne redevient fonctionnel qu'en 1948.

En 1950, Charles Gallissot est nommé professeur honoraire. Il part pour Grenoble en 1951.

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Article du Grand Hebdomadaire Illustré du 25 novembre 1934 sur la création de l'observatoire de Lille.

Cliquez dessus pour le télécharger.

Charles Galissot devant les pendules de l'observatoire de Hem nouvellement installées à l'observatoire de Lille

© Archives université de Lille

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