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Les horloges de l'observatoire

L’Observatoire de Lille abrite une très belle collection d’horloges de précision, riche par sa diversité. Il faut souligner que toutes sont en état de marche et que certaines nécessitèrent beaucoup de travail et de patience pour leur remise en route ou leur reconstruction.

 

Elles sont régulièrement suivies depuis des décennies et affichent l’heure légale ou le temps universel ou encore le temps sidéral.

 

La plus ancienne est, semble-t-il, l’horloge Mailhat (1), du même constructeur que l’équatorial de l’observatoire. Rustique, avec son balancier d'un mètre de longueur à tige en sapin et son échappement « Lepaute », elle affiche l’heure légale dans le hall d’entrée de l’observatoire et son poids moteur est régulièrement remonté toutes les deux semaines environ.

 

La cotoyant de près dans le temps et située dans le hall également, on peut remarquer l’horloge Riefler (2), datée de 1908, dotée d’un rare système d’électro-remontage du poids moteur. Son très beau balancier en invar et sa mécanique de précision lui permettent une excellente régularité de marche. De plus, elle dispose d’une alimentation électrique lui permettant de piloter, à une distance de plusieurs mètres, une horloge esclave, en synchronisme. Cette horloge esclave fut placée un temps sous coupole. Elle est actuellement dans le hall juste au dessus de l'horloge mère. Elle est capable de fonctionner, sans dérive, dans des ambiances très variées. L’horloge pilote est probablement la plus précise de la collection. A l’origine alimentée par piles, elle est maintenant branchée sur le secteur 220V.

 

Ces deux premières horloges proviennent de l'ancien Observatoire de Hem.

 

On trouve ensuite trois horloges, animées par un dispositif d’entretien électrique par pile ordinaire de 1,5V. Il s’agit du système Brillié avec bobine fixe et aimant permanent solidaire du balancier. Le bout du balancier est en effet constitué d'un aimant en forme de cédille. A proximité du bas du balancier, on trouve la bobine. Lors du mouvement, l'aimant entre dans la bobine et ferme le circuit électrique qui alimente cette bobine. Celle-ci crée alors un champ magnétique qui repousse l'aimant. Le balancier recule et le circuit électrique s'ouvre. Le champ magnétique disparaît et le balancier ramène l'aimant vers la bobine pour recommencer le cycle.

 

Ces trois horloges ont un balancier identique en invar, de période une seconde, donc à peu près quatre fois plus court que les horloges Mailhat et Riefler. On distingue :

 

- l’horloge Leroy (3), la plus simple et la plus petit des trois. Elle date sans doute de la création de l'Observatoire de Lille.

 

- l’horloge Brillié, système Esclangon à double cadran (4). Elle fut commandée en 1960 par Vladimir Kourganoff pour le prix de 95000 F. Par une ingénieuse combinaison d’engrenages, cette horloge permet, à partir du premier cadran de temps sidéral, d’afficher le temps universel sur un deuxième cadran. La précision de la transformation est presque parfaite.

 

Ces deux horloges sont installées dans la Salle du Patrimoine et affichent le temps universel.

 

Enfin, l’horloge Brillié, associée au sismographe Mainka Bosch (5), permet, par un système complexe qui captait les signaux horaires radiotélégraphiques émis depuis la Tour Eiffel, une chronométrie des sismogrammes. En effet, elle permettait de relever les plumes des deux composantes du sismographe toutes les minutes et donc de « dater » de façon précise les événements sismiques enregistrés. Elle est équipée d'un système de remise à l’heure automatique. Cette horloge a été commandée en 1934 lors de la création de l'observatoire. Elle fut un temps installée dans le hall. Depuis la rénovation du sismographe, elle est de nouveau installée dans le sous sol et reliée avec lui afin de retrouver la fonction de relèvement des plumes. Pour des raisons pratiques, elle affiche l’heure légale.

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